J'avais pas le droit !

J'tassure c'est con de pleurer

Je me suis arrêtée de respirer. J'pourrais dire que j'ai arrêté de vivre mais ça, ça fait deux ans que je ne vis plus, depuis que j'suis partis et que j'ai atterris ici. Ce midi ce n'est pas pareil, j'ai l'impression de ne pas y arriver de ne pas arriver a cacher s'que j'ai sur le coeur par mes rires comme je le faisais si bien. J'me croirais dans ma chambre, adossée contre le sommier de mon lit la main entre la tête. Mais là, je suis sous la rotonde avec "les filles" autour de moi. J'me suis mise sur le côté, a l'écart, je suis vide. J'crois que c'est le mot, vide. J'regarde au loin puis je pense a Lui, a Jérôme, a mes Suivies. Puis j'ai entendu le rire de L'autre, et puis de tous, Mel, Jess... Leur rire de con, j'en ai pris un coup, un de plus.

Y'avait pas Louise, y'avait personne de "bien". J'aurais aimé parlé a Jérôme et mes Suivies mais j'mettais fait prendre mon portable. A l'ouverture des portes je suis allée aux chiottes et j'ai commencé a tapé dans a peu près tout. Puis on s'est mis en rang. Lou a vu, elle m'a posé des questions et après un regard elle a compris. Elle a compris quoi ? Je sais pas, que fallait pas. J'suis allée en français le coeur lourd, le morale dans les chaussettes mais la tête haute.

J'me suis installée sans un mot, si c'est possible. La prof a donnée les moyennes, ma moyenne catastrophique mais je m'y attendais. Je me suis écroulé, j'ai mis ma tête sur mon bras et j'ai pleuré. Pleuré oui en cours devant les autres et la prof. Pleuré !  J'peux pas vous dire que je n'y crois pas, je les ai sentis, ces trucs mouillé couler sur mes joues. J'ai eu envie de m'barrer, de m'arracher le coeur pour arreter de pleurer, de le poser sur mon bureau et continuer le cours. J'aurais aimé me vider la tete, mais je ne sais pas dire que ca va pas, je ne sais pas vous parlez alors je crois que j'ai compris que ca allait durer. A contre coeur j'me suis abaissé aux "envies de mes larmes", j'me suis redréssé, les yeux rouges oui mais surtout haineux, haineux contre moi. Et puis une phrase est sortit de je ne sais pas ou, < Je ne suis rien >

Un calin et des pleurs, j'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre. Ou d'être comme vous, a me plaindre la dans vos bras. Je ne m'aime pas, je me déteste de faire ca, j'ajoute de la haine. Je penche ma tête dans le cou de Lou, je (re-re)repleure. J'trouve ca long, genant. J'ai envie de fuir mais je n'y arrive pas, je suis molle et dépendante de ce con (mon coeur). J'ai mal, mais vraiment mal, je fais pas semblant, je suis au bout. Je suis seule et je n'ai rien.